9 novembre 2008

Novembre

Les nuits de novembre étaient les meilleures.

Les hommes, comme les serpents, refluaient dans le sommeil. Les sentes devenaient vides, battues de pluies froides et encombrées du tourbillon des feuilles.

Nuits sans lunes. Avant que le froid ne s'abatte sur la forêt, les pas glissaient le long des fougères et couraient vers le ruisseau, plus bas, dans le long chuintement de secrets enfouis, déjà révélés, trop tôt révélés.

" Stop " disait la voix.

Crépitement de la pluie sur les feuilles.

La faible lueur fluorescente de ma montre indiquait trois heures.