17 avril 2010

Considérations

L'artiste s'est dépossédé de la Vérité et l'art s'est fractionné en autant de gribouillages qu'il existe d'individus.

Nous avons gardé si peu de foi envers cette aspiration à la transcendance que, de cette somme de jets particuliers, nous sommes mêmes devenus incapables d'y déceler un Esprit du Temps, ce Zeitgeist dont parlait Heidegger.

La peur de raviver les grands sermons antiques, les pontifes de l'Art, de la Religion, de la Morale, nous tenaille au nom d'une liberté individuelle illusoire qui n'est en définitive que l'absence de sens : l'Art est mort et les courants issus de sa métamorphose se sont dissous dans un grand subjectivisme où chacun est artiste, chacun est roi, chacun pour soi.