23 août 2008

La révélation

Nous dévalions les pentes.

Après la courbe sinueuse des crêtes, nous glissions progressivement dans l’air froid et humide des vallons, sur les sols glissants, garnis d’une flore sombre et aqueuse.

Et j’étais fasciné par la silhouette de mon guide, toujours enveloppé de son vêtement de toile et qui semblait hésiter à chaque fougère.

Il s’arrétait tel un animal, m’envoyant d’un signe vif l’ordre de me tapir, puis épiait longuement, immobile, guidé par un instinct surnaturel, quelques signaux inaccessibles à mes sens.

Nulle voix. Je n’avais aucune idée de notre destination.


Il avait fallu plus d'une année pour retrouver la Pierre, dont l'emplacement était sensiblement différent de ce qui avait été consigné.

Leurs légendes disaient que, depuis, de nouvelles pierres apparaissaient dans l'obscurité comme si elles germaient du sol, puis disparaissaient avec le jour.